La Fazenda Tomati est une petite ferme située près du village de Juncal Do Campo, Portugal. La ferme s’étend sur un terrain de 2 hectares sur lesquels les propriétaires, Matilde et Tom, projettent de créer un écosystème stable et productif; ainsi qu’un foyer pour leur famille, leurs amis mais également pour y accueillir des volontaires et des visiteurs souhaitant apprendre les fondements de la permaculture et de la bioconstruction.

Matilde et Tom ont de nombreuses années d’expérience dans la construction durable et la permaculture. Ils se servent de cette expérience pour cultiver leur propre potager en produisant des aliments non seulement biologiques, mais régénérants pour leur ferme et son sol. Mati, travaille également avec les jeunes et collabore avec la municipalité de Castelo Branco pour organiser des ateliers de construction durable et de permaculture avec les écoles locales dans le cadre de l’activité de son organisation «Mains à la pâte».

« C’est un projet que j’ai construit avec deux copines rencontrées ici au Portugal, de part le réseau de permaculteurs local. Notre ambition est de mener des ateliers initiatiques de bioconstruction dans les écoles portugaises. Selon nous, la transmission de ces savoirs est essentielle pour un enfant. Notre constat est que l’homme moderne est trop déconnecté de la nature et ce phénomène s’amplifie. Mão Na Massa est donc un atelier qui permet aux enfants, sur leur temps scolaire, de sortir du cadre de leur classe, pour réaliser des constructions à l’aide de matériaux naturels, en plein air. C’est pour eux un moyen d’apprendre en s’amusant. On leur inculque également des savoirs clefs tels que le fonctionnement d’un écosystème, des notions de biodynamique, le travail coopératif et bien entendu les bases techniques de la bioconstruction. Soit plusieurs notions qu’il serait difficile pour eux d’appréhender lors d’un cours régulier. C’est également un vecteur de confiance en eux. On tente de leur montrer qu’ils sont capables de construire avec leurs mains, ainsi de les valoriser afin qu’ils soient fiers de leur ouvrage, qu’ils croient en eux et en leurs capacités de créateurs.»

Matilde Muñez, pour l’Odyssée verte